Une Nova dans la constellation du Dauphin vient d’apparaître. Quelques conseils d’observation et repérage.
Le 14 aout 2013, l’astronome amateur Koichi Itagaki de Yamagata, Japon, repéra une nouvelle étoile dans le Dauphin.
Voici la définition d’une Nova d’après Wikipedia :
En astronomie, une nova est une étoile qui devient très brutalement extrêmement brillante, avec une grande augmentation de son éclat, qui peut être de l’ordre de 10 magnitudes. Cette vive luminosité ne dure que quelques jours, et l’étoile reprend ensuite progressivement son éclat initial.
Le mot nova étant emprunté au latin, le pluriel latin est novæ, avec une tolérance pour novae, qui est également le pluriel employé par les anglophones. En français, novas est également une forme correcte.
Les astronomes qui les découvraient les considéraient comme de nouvelles étoiles, puisqu’elles apparaissaient là où n’existait pas d’étoile précédemment, et les ont ainsi appelé des novas.
Certaines novas sont récurrentes, et ont subi plusieurs explosions depuis qu’elles ont été observées, avec des intervalles de l’ordre de plusieurs décennies.
Pour la repérer :
L’étoile a fortement baissé en magnitude à ce jour. Elle doit être au environ de magnitude 7.
Pour la repérer, quand on n’est pas équipé d’un GOTO comme moi ;o), il faut partir du Dauphin. En suivant les étoiles indiquées ci-dessous, on trouve la zone de la Nova assez « facilement ».
Visuellement, rien de plus qu’une étoile… Mais quand on sait ce que l’on regarde, c’est quand même sympa.
Un peu de spectro :
Nous possédons au club un réseau Baader 200 traits /mm.
Voici ci-dessous une image de la Nova dans son champs d’étoiles, prise avec un Canon EOS350d défiltré et un Célestron C9.
On remarque tout de suite la raie de l’H-alpha en émission (à comparer avec le spectre de l’étoile au dessus).
La nova est à gauche sous la forme d’une étoile et génère un spectre sur sa droite.
Après traitement sous Visualspec, cette raieH-Alpha est mise en évidence.
On remarque aussi que cette Nova a beaucoup de raies ferreuses.
Sur cette image, la raie H-Alpha est moins brillante que la normale car le Canon EOS doit en absorber une partie…
Si la météo joue le jeu, il sera intéressant de suivre l’évolution de son spectre.
Frank